Menu Home

Newsartikel

News

L’utilité du DPI pour les couples stériles n’est pas scientifiquement prouvée

La Suisse vote le 14 juin sur l’introduction du diag­nos­tic pré­im­plan­ta­toire (DPI). Cela per­met­trait d’effectuer des tests géné­tiques sur les embryons. Selon les défen­seurs, comme le spé­cia­liste en pro­créa­tion assis­tée zuri­chois Bruno Imthurn, le DPI aug­mente les chances de suc­cès lors du trai­te­ment des couples sans enfant. Cette affir­ma­tion n’est scien­ti­fique­ment pas sou­te­nable. La Euro­pean Society of Human Repro­duc­tion (ESHRE), l’organisation faî­tière la plus impor­tante en Europe des méde­cins en pro­créa­tion médi­ca­le­ment assis­tée confirme « L’effet posi­tif du DPI pour le dépis­tage des aneu­ploï­dies n’est pas prouvé». Au contraire : dif­fé­rentes études démontrent que le taux de nais­sance lors de fécon­da­tion arti­fi­cielle sans dépis­tage DPI est signi­fi­ca­ti­ve­ment supé­rieur qu’avec un DPI.

Au cours de la cam­pagne de vota­tion concer­nant l’introduction ou non du diag­nos­tic pré­im­plan­ta­toire (DPI) du 14 juin, le spé­cia­liste zuri­chois en méde­cine de la repro­duc­tion Bruni Imthurn défend le DPI en tant que méthode éta­blie afin de sur­mon­ter la sté­ri­lité, en par­ti­cu­lier chez les couples plus âgés – le domaine le plus impor­tant de trai­te­ment avec 700 trai­te­ments annuels selon les esti­ma­tions. Selon l’état actuel de la science, ces sup­po­si­tions ne sont défen­dables.

Dif­fé­rentes études euro­péennes démontrent que les chances de suc­cès lors d’une fécon­da­tion arti­fi­cielle sont signi­fi­ca­ti­ve­ment plus basses lorsque les embryons sont exa­mi­nés géné­tique­ment au moyen du DPI. Les exa­mens chro­mo­so­miques dans le cadre du DPI néces­sitent le pré­lè­ve­ment d’une ou plu­sieurs cel­lules de l’embryon. Cela crée de telles bles­sures aux embryons que deux sur cinq ne sont plus en mesure de s’implanter dans l’utérus : le taux de suc­cès de la fécon­da­tion arti­fi­cielle (fer­ti­li­sa­tion in-vitro) s’en retrouve consi­dé­ra­ble­ment réduit.

La Euro­pean Society of Human Repro­duc­tion (ESHRE), l’organisation faî­tière la plus impor­tante en Europe des méde­cins en pro­créa­tion médi­ca­le­ment assis­tée confirme à fin avril 2015 que « l’effet posi­tif du DPI pour le dépis­tage des aneu­ploï­dies m’est pas encore prouvé ». Les études avec des groupes de contrôles ran­do­mi­sés (lors du pré­lè­ve­ment de cel­lules au troi­sième jour et la tech­nique d’analyse du FISH) n’ont à ce jour mon­tré aucun effet posi­tif pour les patientes.

Les centres de DPI eux-mêmes, comme par exemple le Centre DPI de Lübeck (Centre uni­ver­si­taire de la méde­cine de la repro­duc­tion de la cli­nique uni­ver­si­taire de Schleswig-Holstein) décon­seille, se basant sur dif­fé­rentes études inter­na­tio­nales, l’utilisation de ces méthodes d’analyse : « Jusqu’ici une prouve d’un effet posi­tif du dépis­tage des aneu­ploï­dies sur les blas­to­mères d’embryons n’a non seule­ment pas pu être démon­tré, mais des études exis­tantes ont cepen­dant prouvé que le scree­ning des aneu­ploï­dies se révèle même néga­tif pour les chances de suc­cès.» Le comité natio­nal « NON au DPI » requiert par consé­quent que les méthodes d’analyses comme le DPI, basées sur des faits scien­ti­fiques peu fiables, ne soient pas intro­duites en Suisse. Il est de plus mal­hon­nête et contraire à l’éthique d’abuser de la sorte les espoirs des couples sté­riles.

Contacts médias

  • Dr. Med. Susanne Lippmann-Rieder, Comité médi­cale « NON-au DPI » : 079 631 27 33, slippmann@bluewin.ch
  • Marianne Streiff-Feller, Conseillère natio­nale, Pré­si­dente PEV Suisse: 079 664 74 57, marianne.streiff@parl.ch
  • Chris­tian Lohr, Conseiller natio­nal PDC: 079 405 41 72, christian.lohr@parl.ch
  • Peter Föhn, Conseil des Etats UDC: 079 569 04 80, p.foehn@mab-moebel.ch
  • Mar­tin Friedli, anc. Membre du Grand Conseil UDF, 079 848 97 96, martin.friedli@edu-schweiz.ch
  • Susanne Leu­te­neg­ger Obe­rhol­zer, Conseillère natio­nal PS: 079 673 01 03, slo@parl.ch
  • Joel Blu­nier, Direc­teur de cam­pagne, Secré­taire géné­ral PEV Suisse: 076 379 76 79, joel.blunier@evppev.ch

www.non-au-dpi.ch